Massif Des Maures Grimaud Var Provence (10)Massif Des Maures Grimaud Var Provence (10)

Les milieux naturels fragiles

et la biodiversité à Grimaud

Le territoire de Grimaud présente des espaces naturels remarquables, entre terre, mer et rivière. De nombreuses espèces animales et végétales peuplent ces espaces, témoignant de leur qualité. Cette biodiversité constitue le patrimoine naturel de Grimaud, essentielle à la beauté de ses paysages. Voici quelques exemples d’espèces symboliques de la région, que vous aurez peut-être la chance d’observer lors d’une immersion en pleine nature à Grimaud.

Apprenez-en plus et participez à la protection de ces espèces et sites d’exception.

Biodiversité à Grimaud

Le geai des chênes
Le machaon

Le geai des chênes (Garrulus glandarius) est comme le gardien des forêts, lorsqu’un intrus suspect pénètre sur son territoire, il émet un cris puissant et part se cacher entre les feuilles en quelques battements d’ailes. On le reconnaît à son plumage beige au corps, noir orné de bleu électrique sur les ailes et à son masque blanc avec une bande noir dans le prolongement du bec.
C’est un oiseau intelligent, de la même famille que le corbeau ou la pie. Par exemple, le geai a l’habitude de stocker sa nourriture en l’enterrant dans le sol, souvent des glands, d’où son nom. Or, il lui arrive parfois d’oublier ses provisions, participant ainsi au renouvellement de la forêt. C’est un oiseau commun à Grimaud, il est possible de l’observer toute l’année, mais il se montre bien plus au printemps pour la saison des amours.

Le machaon (Papilio machaon), ou grand porte-queue est un papillon de grande taille pour l’Europe avec ses 6 à 8 cm de diamètre. Comme tous les papillons, son cycle de vie se fait en quatre étapes, dans l’ordre de maturité : l’œuf, la chenille, la chrysalide et enfin l’imago c’est-à-dire le papillon, dont la beauté n’est qu’éphémère, car il ne vit que quelques semaines pour se reproduire.

Il est possible de l’observer facilement au château de Grimaud de mars jusqu’à septembre ainsi que dans d’autres zones ouvertes présentant les plantes que la chenille affectionne, comme la carotte sauvage, le fenouil et autres ombellifères.

Les chèvres férales

Parmi les nombreux mammifères qui vivent à Grimaud, la plupart sont complètement sauvages, comme le sanglier, le renard, ou l’écureuil roux, d’autres ont été domestiqués comme le cheval ou le chien, enfin une poignée a d’abord été domestiqué, puis est retourné à l’état sauvage.
C’est le cas de ces chèvres (Capra hircus) qui évoluent librement dans les hauteurs rocheuses de Grimaud. Ce processus s’appelle le marronnage. Seulement 10 chèvres ont été comptées, dont 8 boucs, la relève n’est donc pas assurée pour la population. Ces chèvres permettent de contrôler la pousse de la végétation et s’intègrent parfaitement à l’écosystème.

La tarente de Maurétanie
La rainette méridionale

Voici une espèce que tout le monde peut observer pendant les soirées d’été, sur les façades ou sur les murets de pierres sèches illuminés. La tarente de Maurétanie (Tarentola mauritanica) est un animal qui tire un avantage de notre activité, nos maisons lui procurent un abri et un territoire de chasse privilégié, en échange, elle nous rend service en mangeant les moustiques et les mites.

La tarente de Maurétanie est la seule espèce de gecko connue à Grimaud, l’adulte peut mesurer jusqu’à 19 centimètres de long. En plus de la faculté de marcher sur les murs et plafonds, elle possède aussi la capacité de changer de couleur : le jour, la tarente est plutôt marron foncé ou marbrée, pour mieux assimiler les rayons du soleil et se camoufler, la nuit elle devient gris clair, encore une fois pour mieux se camoufler et éviter les prédateurs.

La rainette méridionale (Hyla meridionalis) orchestre le paysage sonore nocturne d’avril à juillet avec son chant caractéristique, sonore, en une seule note plutôt grave, un “cra-a-ar” répété lentement. Pourtant, cette puissance émane d’une petite grenouille vert tendre, de 4cm de long.

Son secret tient dans sa gorge, ou plutôt au sac vocal de la reinette mâle. Ce dernier gonfle son sac vocal, qui peut atteindre presque la taille de son corps, et expulse tout l’air accumulé d’un coup au travers de son larynx, produisant le son. Cette entreprise répétée est très coûteuse en énergie, mais nécessaires pour attirer les femelles, qui choisissent comme partenaire celui qui fournit le plus bel effort.

La tortue d’Hermann

La tortue d’Hermann, ou tortue des Maures, est une espèce mythique du Var et de Corse. À Grimaud, elle est bien présente dans les collines préservées des incendies, notamment en forêt et dans les zones buissonnantes où de l’eau est disponible. Si vous êtes à proximité d’une zone naturelle, vous aurez peut-être la chance d’en croiser une, surtout au printemps, période où elle est la plus active.

La tortue d’Hermann vit environ 40 à 60 ans dans la nature. La femelle est plus grande que le mâle (18 et 15 cm de long). Si l’espèce n’a pas vraiment de prédateur à l’âge adulte, les juvéniles sont très fragiles, une proie facile pour les oiseaux, les fouines, les renards et les sangliers entre autres. La tortue d’Hermann atteint l’âge de se reproduire vers 12 ans, mais peu de jeunes tortues atteignent ce stade. L’accouplement se fait au printemps, saison ou la tortue est la plus active, la femelle pond 1 à 5 œufs qui écloront à l’automne. L’espèce se nourrit de végétaux en grande majorité et peut occasionnellement se tourner vers des invertébrés. En hiver, la tortue d’Hermann s’enfouit dans le sol ou dans un abri, elle en sortira lors des redoux printaniers du mois de mars. En été lorsqu’il fait trop chaud, la tortue d’Hermann estive, c’est-à-dire qu’elle ralentit son activité et se place stratégiquement dans une zone plus fraîche de son milieu de vie pour perdre le moins de ressources possible.

Il est important de garder à l’esprit que la tortue d’Hermann est une espèce protégée, ne la touchez pas sauf si c’est pour l’éloigner d’un danger. Vous pouvez l’aider à traverser la route par exemple. L’espèce est classée en danger d’extinction dans la région, par conséquent les tortues restantes à Grimaud sont précieuses.

En effet, l’espèce pourrait se faire de plus en plus rare, notamment à cause des incendies récurrents. Les tortues d’Hermann sont de grandes aventurières, donc si vous pensez qu’une tortue s’est perdue chez-vous, laissez-la faire son chemin, sauf si vous avez un doute sur son état de santé, dans ce cas, vous pouvez appeler le village des tortues de Carnoules au numéro suivant : 04 94 78 26 41, qui saura vous orienter sur la meilleure chose à faire. Enfin, si vous avez un chien qui pourrait s’intéresser à la tortue comme à un os, il vaut mieux tenir votre chien en laisse lors des balades dans les massifs.
Merci à Étienne Bonhomme pour ces informations.

Les massifs forestiers varois

Le saviez-vous ?

Le Var est un des trois départements les plus boisés de France et le massif des Maures représente 80km² de forêt. Le taux de boisement dans notre belle région Provence Alpes et Côte d’Azur dépasse même les 45%.

Nature veut dire protection et milieu fragile. Prenez donc le temps d’en apprendre plus sur le massif et notamment sa Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures.

Le massif des Maures est également une zone NATURA 2000 pour certaines espèces animales et végétales.

Le Conservatoire du Littoral

Le Conservatoire du Littoral est en place sur le territoire français côtier dans le but de protéger une part significative des espaces naturels littoraux et, ainsi, les rendre accessibles à tous.
Quatre objectifs le définissent : préservation, équilibre, accès & accueil et développement durable.

Dans le Var, le Parc National de Port Cros est un des exemples de protection menée par le Conservatoire du Littoral.

En Provence

Le Verdon
La région Provence Alpes et Côte d’Azur regorge de milieux naturels exceptionnels dont nous nous devons de prendre soin.

Un incontournable en France, le Parc naturel régional du Verdon qui offre une biodiversité remarquable.

Des richesses naturelles à protéger
Un « baromètre de la nature » instructif a été réalisé en 2012 (ARPE) pour expliquer la biodiversité d’exception dans notre région.

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